Journal d'Andréanne - Septembre 2024 ✍🏼
Durant le mois de septembre, je suis partie 2 belles semaines à la pêche, tout de suite après l’ouverture de la boutique à Laval ! Autant j’étais stressée de partir tout de suite après l’ouverture, autant j’étais heureuse d’avoir pris cette décision. On répète souvent qu’un des facteurs importants de l’entrepreneuriat est d’apprendre à trouver une forme d’équilibre. Équilibre entre le travail, la vie familiale, les amis, le sport, l’amour, les passions, etc. Chaque fois que j’entends le mot ‘’équilibre’’, j’angoisse plus qu’autre chose. Je suis plus angoissée à m’assurer d’être en équilibre que de laisser la vie m’apporter une forme d’équilibre. Et là, je pense qu’il faut bien manger, boire assez d’eau, dormir suffisamment. ON PEUT-IL NOUS DONNER UN BREAK ?
Une leçon que j’ai apprise à travers les années, c’est qu’il n’y a personne de mieux placé que moi-même pour me dicter ce qui me rend profondément heureuse et bien. Partir en vacances 2 semaines à la pêche (by the way, je pense que 2 semaines, j’ai trouvé ça trop long. 10 jours max l’année prochaine) signifie pour moi d’amener mon ordinateur, regarder mes courriels pas mal à tous les jours et prendre 1 à 2 journées complètes de travail sur mon ordi. C’est souvent comme cela que je vis mes vacances. Ce qui est bien avec la pêche au saumon, c’est que sur la rivière, il n’y a pas de réseau. Donc, de tôt le matin à tard le soir, je suis souvent complètement déconnectée. Une position très rare mais agréable par moments. Vivre une semaine régulière pour moi, c’est de m’asseoir, environ 2-3 soirs par semaine devant la télé avec mon ordi et travailler jusqu’à 21h. Vivre un weekend que j’aime, c’est prendre un bon 2-3h le dimanche pour passer à travers tous mes courriels, préparer ma semaine et avancer le plus de travail possible pour me permettre d’entrer dans ma nouvelle semaine la tête à jour de tout ce qui s’en vient.
Ma psychologue m’a répété à plusieurs reprises que le risque d’être autant impliquée dans notre entreprise, c’est de finir par se catégoriser que par celle-ci. Qu’il est vraiment important d’être autre chose que notre entreprise. Parce que si un jour tout s’arrête, l’entrepreneur perd tout repère. On se réveille un matin et on ne sait plus du tout qui on est. Ça serait mentir de vous dire que je ne pense pas souvent à ce facteur. Si un jour tout s’arrête, est-ce que je serai capable de me définir autrement ?
Quand j’étais à la pêche avec mes amis parenthèse gang : j’ai l’immense chance de pouvoir partir en vacances avec mes amis. Chaque année, nous sommes 6-8 personnes qui partent toujours une ou deux semaines à la pêche au saumon à Bonaventure. Des passionnés de pêche, de vin et surtout de bon temps. Ce voyage m’apaise tellement chaque année et je vis celui-ci toujours remplie de gratitude de pouvoir passer autant de temps avec des personnes aussi précieuses. C’est fou pareil ! Tout ça à cause du saumon qu’on finit par jamais vraiment pêcher. Cette année, sur 2 semaines de pêche où on pêche 2 jours sur 3 environ, seulement 3 personnes ont pêché des saumons (dont Math !!). On ne pêche peut-être pas grand-chose, mais on met dans le net une tonne de souvenirs. *parenthèse terminée*
Donc, je disais, quand j’étais à la pêche, je pensais souvent à cet équilibre dont ma psy m’avait parlé. Ce besoin de se définir différemment. Et je suis certaine que je ne suis pas la seule qui a de la misère à se définir autrement que par son métier. Quand je travaille, je me dis qu’il faudrait que je travaille moins et quand je ne travaille pas, je me sens mal de ne pas travailler..! (On est bien faite pareil..! ) À un moment, j’étais assise, tranquille sur le bord de la rivière et je me disais que j’étais chanceuse d’être aussi bien entourée. Que j’avais ce privilège de pouvoir être dans un safe space avec des gens qui me font profondément sentir bien. Et je me suis dit que si un jour tout s’arrête, je serais certainement encore l’amoureuse passionnée de mon chum. Je resterais l’amie divertissante qui déteste apprendre de nouveaux jeux de société. Rien ne changera le fait que je serai toujours une DogMom stressée. Je serai à jamais la ‘’chatonne’’ de mes parents (Je sais c’est épouvantable). De tous les métiers du monde que je pratiquerai, de serveuse à entrepreneure à attachée politique, si un jour tout s’arrête, rien ne changera ma volonté inépuisable d’être là pour ceux que j’aime. Et si un jour je perds tous mes repères, je serai fière de me catégoriser de cette manière.
- Andréanne Marquis, fondatrice de Womance et Sans-Façon Cosmétiques
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